Règles plus strictes pour les revenus d'intégration des réfugiés reconnus et autres nouveaux arrivants
La ministre de l'Asile et de la Migration et de l'Intégration sociale, Anneleen Van Bossuyt, va lier le revenu d'intégration des réfugiés reconnus à leurs efforts d'intégration. Les autres nouveaux arrivants devront attendre cinq ans avant de pouvoir bénéficier de l'aide sociale. « L'accès automatique au revenu d'intégration pour les nouveaux arrivants disparaîtra. Et ceux qui bénéficient d'une aide devront prendre leurs responsabilités en s'intégrant activement. S'ils ne le font pas, leur revenu d'intégration sera considérablement réduit. Sans responsabilité, pas de solidarité. »
Les efforts d'intégration récompensés, le refus sanctionné
Pour les réfugiés reconnus qui ont droit au revenu d'intégration, un parcours d'intégration renforcé sera mis en place en collaboration avec les entités fédérées. Ceux qui ne suivent pas ce parcours ou ne fournissent pas suffisamment d'efforts verront leur revenu d'intégration réduit d'un tiers.
« Nous lions l'obtention d'un revenu d'intégration à des conditions indispensables. Ceux qui veulent compter sur notre solidarité doivent, avec cet ensemble de mesures, démontrer qu'ils veulent également s'intégrer. Cela signifie parler notre langue, rechercher activement un emploi et suivre un cours d'intégration. En collaboration avec les régions, nous préciserons les conditions au cours des prochains mois. »
"Sans responsabilité, pas de solidarité."
Toutes les personnes qui sont déjà reconnues comme réfugiées et qui bénéficient déjà d'un revenu d'intégration devront satisfaire aux mêmes conditions. Au cours des prochains mois, nous collaborerons étroitement avec les régions afin d'aligner leurs compétences sur les nouvelles conditions.
Cinq ans d'attente pour l'aide sociale
En outre, les règles applicables aux autres nouveaux arrivants (par exemple, les étudiants de pays tiers, les citoyens de l'UE qui ne recherchent pas d'emploi, etc.) seront également renforcées. Ils devront désormais résider légalement en Belgique pendant cinq ans avant de pouvoir bénéficier de l'aide sociale. Une exception continuera de s'appliquer aux groupes vulnérables, tels que les personnes bénéficiant d'une régularisation médicale ou les victimes de la traite des êtres humains.
Pas d'accueil, pas de revenu d'intégration
Auparavant, M. Van Bossuyt avait déjà veillé à ce que les personnes qui n'ont pas droit à l'accueil ne puissent plus prétendre à un revenu d'intégration via le CPAS. « Une demande d'asile n'est plus un ticket d'entrée pour bénéficier d'une aide financière », a déclaré le ministre à ce sujet.
« La politique beaucoup trop laxiste des gouvernements précédents en matière de revenu d'intégration a créé un effet d'appel pour les nouveaux arrivants en Belgique. Nous mettons désormais fin à cette situation », conclut le ministre. « Nous durcissons les conditions, encourageons l'intégration et luttons contre les abus. Cela profite non seulement à notre société, mais aussi aux nouveaux arrivants eux-mêmes. »